Ce fut un temps où transat rimait avec Charbonnières, le saviez vous?

C’était au 19ème siècle au temps où des femmes issues des quartiers populaires foyalais étaient employées par la Cie Générale Transatlantique pour ravitailler les soutes des navires à vapeur. Nos charbonnières ont immortalisé l’image de la vie difficile du début du siècle dernier. L’exode rural lié aux premières crises de l’économie sucrière alimente cette main d’oeuvre qui trouve place sur le port. Beaucoup de mères de famille y vendent leur force de travail contre quelques jetons/ pièces malgré un dur labeur. Payées au chargement, elles transportent sur la tête des paniers lourds de 30 à 50 kg remplis de charbon. Charbonniers et charbonnières sont cités en exemple pour leur combativité et leur investissement dans le mouvement ouvrier et associatif de l’entre-deux-guerres. 

En mars 2017, À l’initiative de l’UFM (Union des Femmes de Martinique), la Ville de Fort-de-France et son conseil municipal ont dénommé « Rond-Point des Charbonnières », le carrefour giratoire qui relie les quartiers Morne Pichevin, Tourelles, Ste Thérèse à l’entrée du centre-ville situé non loin de l’ancien immeuble de la Compagnie Générale Maritime [CGM] appelé jadis « La Compagnie » ou « La Transat », à l’entrée du Port de Tourelles. 

Hommage à ces femmes dont le courage et l’abnégation forcent encore l’admiration. 

Peinture murale réalisée par Mickael Caruge et Claude Cauquil , 2011, Ex Immeuble de Port, boulevard Sainte Thérère – Fort de France

Crédit Photos : Office de Tourisme Centre Martinique

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