Nef Centrale

Les cathédrales ont généralement un plan en forme de croix latine. En entrant dans l’église, on se trouve dans une longue allée, appelée la nef.
Partie centrale comprise entre le narthex et le chœur, La nef est bordée de deux rangées de piliers qui soutiennent la voûte (le plafond).

06 vitraux ornent les bas-côtés de la Cathédrale.
04 d’entre eux présentent les armoiries des premiers évêques du diocèse de la Martinique.
Ces différentes armoiries sont entourées de décors uniformes à motifs géométriques.
Les armoiries sont la représentation symbolique d’emblèmes qui mettent en valeur une dignité (…) comme celle d’un évêque. On peut y reconnaître : les insignes de l’évêque (la crosse et la mitre) ; le blason personnel de l’évêque au centre qui est entouré par un chapeau ecclésiastique avec sa cordelière. Les éléments du blason sont sur une surface appelée écu. L’écu peut être carré, ovale ou en losange. A l’intérieur de l’écu, on peut distinguer deux parties : le chef, c’est le haut de l’écu et la pointe qui occupe la partie inférieure. Le blason est surmonté d’un ornement et les armoiries sont complétées par la devise de l’évêque.

Les armoiries de Monseigneur Leherpeur [1851-1858] placées sur un vitrail du bas-côté gauche, proche du porche présentent :
Un écu carré,
Un blason :
-de chef sur fond bleu : des rameaux d’olivier
-de pointe sur fond blanc : un navire voguant sur les flots
Un ornement : une couronne, avec à gauche et à droite les insignes de l’évêque : la mitre et la crosse
Une devise : « Veniens evangelizo pacem » [Je suis venu pour annoncer la paix]
Né à Caen en 1797, Jean-François Leherpeur est ordonné prêtre en 1820. A la création de l’évêché de Fort-de-France le 27 septembre 1850, il est choisi pour occuper les fonctions d’évêque. Monseigneur Leherpeur arrive à la Martinique le 25 avril 1851. Il demeure à la tête du tout jeune diocèse jusqu’à son décès le 13 avril 1858. Il est enterré dans la cathédrale Notre-Dame du Bon Port du Mouillage de Saint-Pierre.

Les armoiries de Monseigneur Porchez [1858-1860] placées sur un vitrail du bas-côté gauche, proche du transept présentent :
Un écu carré,
Un blason :
-de chef sur fond bleu : le monogramme marial
-de pointe sur fond rouge : un cocotier symbolisant l’île, l’ancre pour marquer l’arrivée par bateau et une poignée de main
Un ornement : une couronne, avec à gauche et à droite les insignes de l’évêque : la mitre et la crosse
Une devise : « In Vinculis Charitatis » [Dans les liens de la charité]
Né en 1805, Louis-Martin Porchez arrive d’abord en Guadeloupe avec le premier évêque, il rejoint ensuite la Martinique. A la mort de Monseigneur Leherpeur, Louis-Martin est vicaire général du diocèse. Il devient évêque de la Martinique le 21 novembre 1858. Son épiscopat est bref, il meurt le 12 juin 1860 et est inhumé aux côtés de Monseigneur Leherpeur.

Les armoiries de Monseigneur Fava [1871-1875] placées sur un vitrail du bas-côté droit proche, du porche présentent :
Un écu ovale,
Un blason :
-de chef sur fond rouge : les monogrammes du Christ et de la Vierge Marie
-de pointe sur fond bleu : un cocotier et la montagne, symbolisant l’île de la Martinique
Un ornement : une croix, avec à gauche et à droite les insignes de l’évêque : la mitre et la crosse
Une devise : « Accepit puerum et matrem ejus » [Il prit l’enfant et sa mère]

Armand Joseph Fava est né en 1826 dans le Pas-de-Calais. Il est ordonné prêtre en 1851. C’est depuis l’île de la Réunion où il est demeuré vicaire général pendant 20 ans qu’il est nommé évêque de la Martinique le 25 janvier 1871. Sa nomination met un terme à une vacance de onze ans à la tête du diocèse de la Martinique administré alors par des vicaires.
L’épiscopat de Monseigneur Fava est de courte durée. 4 ans après sa prise de fonction, il quitte le diocèse pour la charge d’évêque de Grenoble.

Les armoiries de Monseigneur Julien-François-Pierre Carméné (1875-1898)
Un écu ovale
Un blason :
-sur fond bleu, une figure unique : la Vierge à l’enfant
Un ornement : une croix, avec à gauche et à droite les insignes de l’évêque : la mitre et la crosse
Une devise double :
-devise du haut : « Omnibus debitur sum » [Je me dois à tous]
-devise du bas : « Sub tuum praesidium » [Sous ta protection Vierge Marie]
Né en Bretagne en 1829, Julien-François-Pierre Carméné a d’abord exercé son ministère sacerdotal à la Réunion pendant 22 ans, il y est nommé vicaire général. C’est alors qu’il est désigné pour être le nouvel évêque du diocèse de la Martinique le 24 août 1875. Il demeure vingt-deux ans à la tête du diocèse et affronte avec la population les épidémies, l’incendie de la ville de Fort-de-France en 1890, et le cyclone destructeur de 1891. Il démissionne de sa fonction le 18 juillet 1897 et se retire en Bretagne où il décède en 1908.

Deux autres vitraux représentent à gauche : les anges Gabriel et Raphaël et à droite : l’Atelier de charpentier de Saint-Joseph

Au-dessus de la nef centrale, deux tribunes supérieures sont dotées de garde-corps en fer forgé ajouré. Elles sont désormais inaccessibles sauf occasions exceptionnelles.

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