
- ven, 14 novembre 2025
2024 marquera les 160 ans du Bassin Radoub. Portrait de cette infrastructure
d’exception . 
Ou se situe t-il ?
Entre le Port de Tourelles et le Fort Saint-Louis, à Fort de France
D’où vient son nom ?
Bassin de radoub ou de carénage. Le verbe « caréner » signifie : réparer la coque des bateaux. Au fil des époques, le terme intègre tous types d’autres interventions sur la structure, ses éléments ou les équipements embarqués du navire.
Depuis quand ?
L’activité de radoub est déjà présente au 17ème siècle telle qu’en témoigne le quartier de Fort de France dénommé « Carénage ». La ville de Fort Royal est stratégique sur les plans politiques et militaires. La baie offre de surcroît un abri sûr pour les bateaux en période cyclonique. Imaginé de longue date, Il est créé par suite d’un décret de Napoléon III du 28 juillet 1860 qui le déclare d’utilité publique. Le chantier est lancé en grande pompe en Mars 1864 car cet outil s’avère indispensable au projet de conquête du Mexique.
Sa construction
Près de 140 ouvriers se relaient sur ce chantier titanesque et inédit à l’époque en Martinique et dans la Caraïbe. Inauguré en 1868, son bassin est long de 129 m, large de 34m et profond de 8m. Toulon en 1854, Lorient en 1854, Cherbourg en 1858 et Rochefort entre 1853 et 1861 se dotent à la même période de bassins de radoub.
Son activité
A Fort de France, l’activité du site est consacrée en priorité aux navires militaires. Le percement du canal de Panama qui révolutionne les échanges dans la région, accompagne l’agrandissement du bassin et la diversification de ses corps de métiers, de 180 mètres en 1942 à 200 mètres en 1950. Le bassin de radoub de Fort-de-France fait ainsi partie des rares espaces avec une capacité d’accueil de gros navires dans les petites Antilles. Son volume activité le classe au 5ème rang national. Il s’agit là d’une activité à forte valeur ajoutée et faisant appel à de multiples corps de métiers.
Le classement du bassin de radoub de Fort-de-France au titre des Monuments historiques en 2015, rappelle l’importance et la diversité de ce patrimoine industriel dans la création d’une Martinique moderne et le destin des hommes et des femmes qui y ont contribué.
Sources : Tan Listwa, Maisons créoles, Office de Tourisme Centre Martinique, DAC



