Entre ciel & mer : Mémoires d’hydravion

PHOTOS: LATÉCOÈRE FOUNDATION / BROCHURE PUBLICITAIRE D’AIR FRANCE
Le Latécoère 631 a été mis en service en 1947 par Air France – La disposition intérieure du Latécoère 631

En juillet 1947, le Latécoère 631, hydravion transatlantique civil mis en service par Air France, est le plus gros appareil dans le monde et l’emblème de la renaissance de l’aviation française d’après-guerre. Il inaugure l’ouverture de la « ligne des Antilles » au départ de Fort de France. 

12 ans plus tôt, en 1935, un premier Latécoère 521 amerrit dans la rade de Fort-de-France dans le cadre d’un voyage de prestige avec 30 passagers à son bord. Il s’agit alors du premier vol « commercial » à destination des Antilles. Dès 1936, la rade de Fort-de-France est alors aménagée afin de permettre au mieux les mouvements d’hydravions. Elle a son hydrobase équipée de moyens radio.  

Malgré ses débuts prometteurs, l’aventure de l’hydravion s’interrompt brutalement en août 1948 avec l’accident du vol 631 F-BDRC au large des îles du Cap vert. Ses 40 passagers et 12 membres d’équipage sont portés disparus. 

Le saviez vous?

PHOTO LATÉCOÈRE FOUNDATION Pierre-Georges Latécoère

La durée du vol ? 

À cette époque, le voyage en paquebot pour rejoindre la métropole dure 12 jours. L’hydravion permet de faire la traversée en « seulement » 30 heures. 

Le prix du billet ? 

Il faut débourser un peu plus de 7 000€ de nos jours. Les passagers sont accueillis dans un cadre luxueux : un vaste bar, un spacieux salon-fumoir, des cabines doubles ou quadruples toutes convertibles en couchettes et dotées de toilettes individuelles, outre 2 salles à manger et une cuisine. 3 stewards assurent un service haut de gamme. 

Carnet de voyage

Pascal Parpaite auteur de La courte vie du F-BDRC ou le rêve perdu du Laté 631 (Éditions Mémoires de l’hydraviation), raconte ainsi :  

« La  » Ligne des Antilles  » d’Air France à destination de Fort-de-France prenait son départ à la gare d’Austerlitz où un agent de la compagnie attendait les passagers. Le voyage vers Bordeaux se faisait en 1re classe (en train) avant de rejoindre Biscarrosse en bus puis (en hydravion) Port-Étienne (Nouadhibou) en Mauritanie et enfin Fort-de-France. Les voyageurs parcouraient (2 fois par mois) près de 8 000 km en moins de deux jours, dont environ 30 heures de vol. Bien que pour rejoindre Biscarrosse ce voyage débutait par un trajet en train et bus, il était quand même plus rapide que le voyage habituel : Paris/ Le Havre par train, Le Havre/New York par paquebot, New York/Miami/La Havane/Les Antilles par avion ». Car avant-guerre, Air France préférait se concentrer sur la ligne Biscarrosse-New York. » 

Sources contenus : FA mémoire sensible 2018 -Lapresse.ca

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